Jean-Marc Guillaume
Il peut parfois être difficile, vu de l’extérieur, de trouver une continuation dans mon travail. Cela semble partir en tous sens.
Or il n’en n’est rien, le fil conducteur est bien là … mais il est multiple et a ses ramifications.
J’aborde un thème car il pulse dans mes veines, dans mes tripes, tel une chaconne de Bach, ça monte et ça descend mais la note de fond est toujours bien présente. Je pense que cette note de fond, cette lame de fond, c’est l’essence de mon rapport au monde : nous ne sommes rien, perdus dans un grand tout.
Il y a quelques années, j’ai été pris d’un intense besoin d’élévation, un besoin physique qui irradiait dans mon corps. J’ai créé la Cathédrale de Lumière, qui m’a pris un peu plus d’une année à réaliser, mais a apaisé cette pulsion.
Pour moi, créer c’est sublimer notre rapport à l’éternité, trouver une place dans le cosmos (“L’ aube du Monde”), c’est rencontrer la vie qui jaillit toujours (“le Chant de la terre”), c’est se connecter à nos racines humaines les plus profondes (“Paléo”), bref c’est participer aux mouvements de ce grand tout dont on a perdu la notion car nous croyons être tout.
Dieu a créé l’univers paraît-il, je pense qu’en tant qu’artiste, nous en récréons tous une infime parcelle … et cela, c’est une liberté qu’on ne peut nous enlever.
L’aube du monde
Le chant de la terre
Paléo