Artistes exposés en: Janvier – Avril 2023

Jean-Pierre Hallet, céramiste

“Céramiste amateur, je travaille beaucoup sur la dualité. D’où ces porteurs de lumière, photophores ou Lucifer.

J’expérimente différentes techniques dont le raku. Je me complais dans les formes rondes. La terre est venue s’imposer à moi tout naturellement, avec une force émotionnelle, tactile.

Partir du rien, pour s’exprimer, se dire, s’écrire, et peut-être se comprendre, s’apaiser.
Une démarche avant tout instinctive et sensitive Je laisse le champ libre à cette merveilleuse sensation qu’est l’harmonie des sens.”

Le mot de Jean-Marc
Un céramiste qui se dit “amateur”… A prendre au sens latin du terme, c’est à dire “qui aime” et nul doute qu’il aime et choie ce qu’il réalise: un travail d’une merveilleuse et délicate précision, effectué avec amour. Vous ne serez pas déçu ….

Philippe Lucas, céramiste-potier

“Il y a 21 ans, j’ai ressenti le besoin d’un travail manuel, loin de mon métier de soignant. C’est à cette époque que j’ai plongé les mains dans l’argile dans un petit atelier pour la 1ere fois. Ce fut la révélation, le début d’une longue histoire… Rapidement, je suis attiré par le tournage. Tourner, c’est un apprentissage long, continu jalonné de succès et de déception. 2012… premier défi: présenter mes pièces au public. Le retour est bon et encourageant. Mon propre atelier étant fonctionnel depuis un moment, il est temps de quitter les ateliers que je fréquente pour trouver ma voie. Il ne s’agit évidemment pas de renier l’apprentissage avec des maîtres céramistes (que je poursuit toujours) mais plutôt de se découvrir et trouver son propre chemin. L’influence japonaise est indéniable dans mon travail et la philosophie du wabi-sabi omniprésente. Le défaut, l’irrégularité devient un élément de la création. Je passe du grès à la porcelaine selon mes envies. Depuis quelques années, je travaille et explore les textures et reliefs à l’extérieur de mes bols. Les possibilités sont vastes. La porcelaine se prête à merveilles aux craquelures fines. Cette démarche me promène de l’organique au minéral. Le cursus de sculpture que je poursuis à l’académie des Beaux-arts m’a ouvert d’autres horizons et influence probablement mes bols. Avec ces reliefs, nos sens, le regard et le toucher, sont en éveil. J’ai l’habitude de dire qu’un thé raffiné doit se déguster dans un beau bol à la manière d’un bon vin que l’on ne boit pas dans gobelet en plastique.”

Le mot de Jean-Marc
Si vous ne le connaissez pas encore, les céramiques de Philippe Lucas ravissent les yeux et le toucher. Ses pièces sont tantôt diaphanes et délicates, tantôt brutes et râpeuses, mais toujours elles laissent une belle trace en nous. La cuisson en four à gaz leur apporte ce petit plus qui fait toute la différence…

Nathalie Clément, peintre

“Artiste peintre depuis 30 ans, je travaille principalement l’acrylique sur toiles de grands formats, mais réalise également des carnets de voyage, croquis à l’encre de Chine, des fleurs et arbres peints sur cube en hêtre…
Je privilégie les gros plans de fruits, de fleurs et d’instruments de musique, … je m’inspire également d’une vue de mer ou tout autre paysage…
J’utilise le style figuratif parfois à la limite de l’abstraction. J’adore développer ma créativité en essayant des techniques et des thèmes très diversifiés.”

Le mot de Jean-Marc
Parfois on se lasse de voir certaines oeuvres, parfois au contraire on y trouve de nouvelles choses à chaque regard… C’est le cas des peintures de Nathalie Clément, peut-être est-ce dû à la matière qu’elle dépose sur ses toiles, ou peut-être dû à la délicatesse des émotions qu’elle leur transmet ? Toujours est-il que cela fait mouche…

Le mot de Jean-Marc
Le principe créateur m’a toujours fasciné et me donne l’impression qu’un artiste ne vieillit pas …
En voici un bel exemple: à 83 ans, Lucienne Camus est toujours pleine d’allant, de projets, des étoiles plein les yeux… Dès ses 17 ans elle a plongé dans le monde de l’art, sans y renoncer tout au long de sa vie, confrontée parfois à des choix difficiles entre sa vie d’artiste et sa vie privée…
Et aujourd’hui, même de l’arthrose aux mains ne peut l’arrêter, fabuleux! Des oeuvres personnelles, transcendées par le passage délicat de la lumière…

Lucienne Camus, sculptrice

Etudie les arts décoratifs et le dessin à Liège puis, en 1963, la sculpture nonfigurative à l’Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles. L’approche tridimensionnelle est une révélation. Elle l’ouvre à sa première période (1967-1974) ses sculptures sont monumentales et spatiales.

A partir de 1974, la naissance de son second enfant détermine celle de sa seconde période elle la mène vers des territoires plus intimistes, reliés à la maternité, à l’amour et à la tendresse. Les dimensions des œuvres sont moins importantes, les intentions plus ramassées.
Elle présente plusieurs expositions personnelles et participe parallèlement à de nombreuses expositions collectives, en Belgique, au Grand-duché de Luxembourg, en Espagne, au Japon et aux Etats-Unis.
À partir de 2000, elle découvre l’albâtre, infiniment fragile et diaphane. C’est une rencontre avec la lumière, la vibration, la transparence là où la matière disparaît, commence la vraie sculpture…

Œuvres acquises par la Communauté française de Belgique, la Province du Brabant-Wallon et la Fondation Empain.”

Le mot de Jean-Marc
Irène Tytgat a de multiples facettes…
Petite-fille du peintre Edgar Tytgat, elle reprend avec passion les flambeaux artistiques familiaux avec un travail d’une qualité et d’une précision qui m’ont enthousiasmé. Sans parler de leur beauté évidemment… Ici, Irène présente des travaux de papier, qu’elle réalise et travaille elle-même.

Irène Tytgat, tableaux en papier

Née dans un milieu artistique, Irène TYTGAT expérimente en autodidacte l’huile, l’aquarelle, le fusain, le pastel et l’encre de Chine. Depuis 2003, elle étudie, à l’Ecole des Arts de Braine-l’Alleud, successivement le dessin, la gravure et l’art du verre.
En 2007, la rencontre avec Agnès France, une artiste du papier, fait naître en elle une véritable passion pour le travail du papier.
Depuis l’élaboration de la pâte colorée jusqu’à la naissance des feuilles, une à une, pressées, séchées, découpées, colées, ses œuvres éclatent de lumière et de chaleur et font deviner ses sources d’inspirations inépuisables que sont le soleil, le ciel, l’eau et la terre.

Son objectif est de partager, avec le regard et le cœur de l’autre, la fragilité d’un fragment de seconde, la magie d’un instant, la lumière du temps qui s’écoule, autant de parts d’amour pour la nature toute puissante et généreuse. Les œuvres d’Irène TYTGAT sont passeuses d’une alchimie poétique qui pose des couleurs sur la grisaille du quotidien.